Georges-Régis Bouvet

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Georges-Régis Bouvet
Nom de naissance Georges Régis Joseph Bouvet
Naissance
Issoudun
Décès (à 74 ans)
Paris 5e
Allégeance Drapeau de la France France
Arme Armée de terre Groupe de commandos
Grade Général
Commandement Groupe de Commandos d'Afrique
Conflits 2e guerre mondiale
Faits d'armes libération de Bizerte (8 mai 1943), Pianosa (18 mars 1944), île d'Elbe (15-19 juin 1944), débarquement de Provence (15 août 1944), Coudon, Mauvannes, Vosges (Cernay), Belfort (nov. 1944), Guebwiller et Buhl (5 février 1945)[1], Rhin, Etzenbach.
Distinctions Légion d'honneur

Georges-Régis Bouvet, né le à Issoudun et mort le dans le 5e arrondissement de Paris[2], est un général français qui a été à la tête des commandos d'Afrique au cours de la Seconde Guerre mondiale. Il reçoit, ainsi que Paul Ducournau, le la rosette de la légion d'honneur des mains du général de Gaulle. Il est l'auteur d'un livre de souvenirs de guerre.

Biographie[modifier | modifier le code]

Georges-Régis Bouvet est saint-cyrien et breveté. Il a été instructeur au peloton des EOR de saint-Cyr en 1931[3].

Opération Torch[modifier | modifier le code]

En 1942[4], peu avant l'débarquement allié, il est à l'état-major de la division de Casablanca. Dans le bureau du colonel Molle, il reçoit les instructions de Béthouart, sur l'accueil à réserver aux troupes alliées, afin d'éviter toute effusion de sang inutile. Le complot échouera, Béthouart, Molle et Magnan sont arrêtés. Bouvet écope de quelques jours d'arrêt. Considérés comme factieux, lui et ses camarades sont dispersés dans des affectations « disciplinaires ». Il est affecté à un bataillon de formation, le V/1er RTM où il va ronger son frein.

Corps francs d'Afrique[modifier | modifier le code]

Au moment où le général de Monsabert met en place les Corps francs d'Afrique, il se met en contact avec le Colonel Magnan qui part pour le Corps franc d'Afrique (CFA). Il part pour Tabarka, via Alger. Le , il marche avec le CFA, objectif Bizerte. Le char US sur lequel il est monté est frappé d'un obus et se renverse. Il s'extrait d'un buisson et rameute ses hommes. Le 1er bataillon de Bouvet se rend maître du terrain. Il fonce sur Bizerte le , traverse le Djebel Abiod. Il entre dans Bizerte à la tête du 1er bataillon du CFA. Il manque de peu d'être touché par un obus antichar à la caserne Japy et croisera là Habib Bourguiba et deux de ses compagnons.

Après la dissolution du CFA, le , il est commandant. Ce même jour sont créés des unités de commandos et le Groupe de Commandos d'Afrique rattaché à la 3e DIA. Bouvet en assure le commandement.

Le groupe des commandos d'Afrique en campagne[modifier | modifier le code]

Le groupe de commandos d'Afrique[5], sous l'autorité de Bouvet (promu lieutenant-colonel, sous les ordres du Général Magnan) participera :

  • à une tentative de débarquement sur l'île de Pianosa le , reprise avec succès en mai ;
  • au débarquement de l'île d'Elbe du 17 au ,
  • au débarquement de Provence entre le 15 et , avec le débarquement sur les plages du Canadel, de Pramousquier, l'escalade du Cap Nègre (durant laquelle sera tué l'adjudant chef Noël Texier qui fut le premier mort du débarquement), la libération du Lavandou et de Bormes les mimosas, la prise de la batterie de Mauvannes et du Fort du Coudon (aujourd'hui "fort du Lieutenant Girardon", ainsi nommé en mémoire de ce jeune officier tombé lors de la prise de ce fort).

Puis ce sera la longue remontée vers le nord et l'est qui conduira les commandos vers Belfort, les Vosges, Giromagny et Cernay. Il va amalgamer des détachements FFI. Puis ce sera le Rhin puis le Danube. Le , Bouvet et ses commandos sont au col de Wiedener Eck, en Forêt-Noire. Le , il reçoit l'ordre de nettoyer les hauteurs de Menzenschwand et la haute vallée de Brandenberg puis de se regrouper le 1er mai au soir à Schluchsee.

Le , après une dernière fusillade, vient le calme de la capitulation le lendemain de l'Allemagne nazie.

Épilogue[modifier | modifier le code]

Après la remise de la Légion d'honneur, à Constance, le , commence la vie d'occupation en Allemagne. Le lieutenant-colonel Bouvet passe son commandement à son adjoint, Ducournau, et part rejoindre l'État-major de la Division d'Alger comme Chef d'état-major.

Références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Georges-Régis Bouvet, Ouvriers de la première heure, Nancy-Paris, Berger-Levrault, , 192 p.
  • Romain Durand, De Giraud à de Gaulle : Les corps francs d'Afrique, Paris, L'Harmattan, coll. « Histoire et Perspectives Méditerranéennes », , 596 p., poche (ISBN 2-7384-7485-3)
  • Patrick de Gmeline, Commandos d'Afrique : De l'île d'Elbe au Danube, Paris, Presses de la Cité, coll. « Troupes de choc », , 336 p., poche (ISBN 2-258-00685-6)Document utilisé pour la rédaction de l’article

Liens externes[modifier | modifier le code]